Synthèse du millésime 2020
Après un hiver particulièrement doux, le plus doux depuis le début du XXe siècle, les températures clémentes de début mars favorisent une reprise précoce de la végétation et les toutes premières pointes vertes sont observées dès le 18 mars.
Mais quelques jours plus tard, une masse d’air froid et sec en provenance de Scandinavie déferle sur la Bourgogne et ralentit l’évolution du cycle végétatif. Cet épisode n’est finalement que de courte durée, les températures repartant à la hausse dans les premiers jours du mois d’avril, permettant un achèvement rapide du débourrement.
Si avril est particulièrement doux, les premiers jours de mai sont plus frais, avec des gelées matinales, fort heureusement sans gros dégâts.
Les températures s’envolent à partir du 14 mai, permettant le démarrage de la floraison et une évolution rapide de celle-ci.
À ce stade, 2020 se place dans le trio de tête des millésimes précoces, avec 2007 et 2011.
Si juin est relativement conforme aux normales, juillet est légèrement excédentaire et les toutes premières baies vérées sont observées dans les premiers jours du mois. Néanmoins, le stade mi-véraison ne sera atteint qu’entre le 22 juillet au plus tôt et le 1er août au plus tard. En effet, depuis la reprise du cycle végétatif, un manque récurrent de précipitations persiste au fil des mois et particulièrement en juillet. La véraison peine à s’achever avec l’arrivée de l’épisode caniculaire en août et il faut attendre la mi-août pour que la majorité des parcelles soient entièrement vérées.
Ces conditions météorologiques extrêmes entraînent des phénomènes d’échaudage dans un premier temps. Mais, rapidement, avec la canicule, des jaunissements de feuillage et des défoliations commencent à apparaître, puis des phénomènes de flétrissement, notamment sur Pinot Noir.
Les contrôles de maturité, débutés fin juillet, montrent une nette avance des cépages noirs sur les cépages blancs, qui va se maintenir jusqu’à la récolte.
La maturation évolue globalement rapidement jusqu’au 13 août. Néanmoins, tous les secteurs ou cépages n’évoluent pas au même rythme, en fonction des précipitations reçues, essentiellement sous forme orageuses, et de l’état physiologique des parcelles. Les températures élevées laissent craindre un manque d’acidité mais le potentiel acide des raisins se maintient grâce à des teneurs en acide tartrique élevées.
Du point de vue sanitaire, la campagne peut être qualifiée de « calme », hormis la dynamique tardive de l’oïdium, de fin juin / début juillet jusqu’à la récolte. La situation a été globalement bien maîtrisée et l’intensité des dégâts sur grappes est en moyenne modérée.
Le déficit chronique de précipitations a engendré des carences en potassium, parfois marquées, gênant parfois l’évolution de la maturité.
Les vendanges auront lieu fin août / début septembre grâce aux bonnes conditions météorologiques qui persistent. Celles-ci permettront aux parcelles les plus tardives d’aboutir à une bonne maturité mais entraîneront parfois des phénomènes de surmaturité.
Ce millésime 2020 sera à garder en mémoire car, dans le contexte de changement climatique, il pourrait être représentatif des millésimes à venir.
[Source : Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne]
Mais quelques jours plus tard, une masse d’air froid et sec en provenance de Scandinavie déferle sur la Bourgogne et ralentit l’évolution du cycle végétatif. Cet épisode n’est finalement que de courte durée, les températures repartant à la hausse dans les premiers jours du mois d’avril, permettant un achèvement rapide du débourrement.
Si avril est particulièrement doux, les premiers jours de mai sont plus frais, avec des gelées matinales, fort heureusement sans gros dégâts.
Les températures s’envolent à partir du 14 mai, permettant le démarrage de la floraison et une évolution rapide de celle-ci.
À ce stade, 2020 se place dans le trio de tête des millésimes précoces, avec 2007 et 2011.
Si juin est relativement conforme aux normales, juillet est légèrement excédentaire et les toutes premières baies vérées sont observées dans les premiers jours du mois. Néanmoins, le stade mi-véraison ne sera atteint qu’entre le 22 juillet au plus tôt et le 1er août au plus tard. En effet, depuis la reprise du cycle végétatif, un manque récurrent de précipitations persiste au fil des mois et particulièrement en juillet. La véraison peine à s’achever avec l’arrivée de l’épisode caniculaire en août et il faut attendre la mi-août pour que la majorité des parcelles soient entièrement vérées.
Ces conditions météorologiques extrêmes entraînent des phénomènes d’échaudage dans un premier temps. Mais, rapidement, avec la canicule, des jaunissements de feuillage et des défoliations commencent à apparaître, puis des phénomènes de flétrissement, notamment sur Pinot Noir.
Les contrôles de maturité, débutés fin juillet, montrent une nette avance des cépages noirs sur les cépages blancs, qui va se maintenir jusqu’à la récolte.
La maturation évolue globalement rapidement jusqu’au 13 août. Néanmoins, tous les secteurs ou cépages n’évoluent pas au même rythme, en fonction des précipitations reçues, essentiellement sous forme orageuses, et de l’état physiologique des parcelles. Les températures élevées laissent craindre un manque d’acidité mais le potentiel acide des raisins se maintient grâce à des teneurs en acide tartrique élevées.
Du point de vue sanitaire, la campagne peut être qualifiée de « calme », hormis la dynamique tardive de l’oïdium, de fin juin / début juillet jusqu’à la récolte. La situation a été globalement bien maîtrisée et l’intensité des dégâts sur grappes est en moyenne modérée.
Le déficit chronique de précipitations a engendré des carences en potassium, parfois marquées, gênant parfois l’évolution de la maturité.
Les vendanges auront lieu fin août / début septembre grâce aux bonnes conditions météorologiques qui persistent. Celles-ci permettront aux parcelles les plus tardives d’aboutir à une bonne maturité mais entraîneront parfois des phénomènes de surmaturité.
Ce millésime 2020 sera à garder en mémoire car, dans le contexte de changement climatique, il pourrait être représentatif des millésimes à venir.
[Source : Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne]