Synthèse du millésime 2017

Après un mois de janvier digne d’un véritable hiver, les températures moyennes remontent rapidement et se stabilisent au-dessus des normales de saison jusqu’à la mi-avril. L’envolée des températures dans la dernière décade de mars provoque une reprise rapide du cycle végétatif de la vigne.

Le maintien de températures au-dessus des normales engendre un débourrement précoce et rapide, le stade mi-débourrement se situant dans les premiers jours d’avril. Mais à partir du 18 et jusqu’au 29 avril, un net rafraîchissement survient, occasionnant de nombreux épisodes de gel. D’importants dégâts sont notés dans quelques secteurs de la Côte Chalonnaise.

La douceur revient progressivement au cours du mois de mai et s’accentue en juin. Ce temps quasi estival permet à la floraison de s’enclencher dans les derniers jours de mai et de s’achever rapidement, dans les premiers jours de juin.

Le cumul des précipitations sur le premier semestre de l’année est globalement déficitaire sur les trois départements (en moyenne de 20 %) mais avec des contrastes parfois importants selon les mois et les secteurs. Janvier et avril sont très déficitaires (environ – 60 %), février et mai un peu moins (respectivement – 5 et – 10 %). Mars et juin sont excédentaires (+ 45 et + 22 %), avec toutefois des disparités selon les secteurs, mais ne permettant pas de combler le déficit.

L’indice SOV, issu du modèle de prévision du risque oïdium déterminé en début de campagne est faible à très faible et la maladie peinera effectivement à se développer, confirmant une nouvelle fois la pertinence de cet indice. Quant au mildiou, malgré de nombreux épisodes contaminateurs, seuls quelques-uns, de forte ampleur, réussissent à provoquer des dégâts significatifs dans le Sud de la Côte de Beaune, la majorité du vignoble restant saine.

Dans la continuité de la fin du premier semestre, les mois de juillet et août présentent des températures supérieures aux normales, mais sont ponctués d’orages. Ceux du 10 juillet sont malheureusement accompagnés de grêle dans le sud de la Saône-et-Loire, occasionnant des dégâts allant de 5 à 100 %.

Les premières baies vérées apparaissent dès la fin juillet et la véraison s’achève dans la plupart des secteurs dans la deuxième décade d’août.

La maturation des raisins évolue alors sur un rythme soutenu au cours du mois d’août, avec des progressions moyennes journalières de l’ordre de 4 g/l/j. Dans le même temps, les valeurs d’acidité totale et les teneurs en acide malique diminuent également rapidement.

Des précipitations interviennent en toute fin du mois d’août et les températures amorcent une diminution dans les premiers jours de septembre. A ce stade, la maturité des parcelles précoces ou peu chargées est déjà bien avancée, notamment sur Pinot Noir, certaines commençant à présenter des phénomènes de flétrissement. Le Chardonnay, un peu plus en retard, poursuit sa maturation sur un rythme plus faible qu’auparavant mais néanmoins encore soutenu. Les parcelles gelées au printemps accusent naturellement un retard de maturité par rapport au reste du vignoble mais les conditions climatiques relativement clémentes du mois de septembre leur permettent d’atteindre un bon niveau de maturité.

Les vendanges s’étaleront sur le mois de septembre en fonction des cépages et des secteurs.

[Source : Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne]